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Pneumopéritoine en « ouvert » au nom de l’Assurance Qualité - 20/03/08

Doi : JCHIR-11-12-2005-142-6-0021-7697-101019-200505584 

B. Millat

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Texte original paru dans Surgical Endoscopy (Surg Endosc 2005; 19: 1297-1299), remanié par l’auteur pour le Journal de Chirurgie.

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Pneumopéritoine en « ouvert » au nom de l’Assurance Qualité

La création du pneumopéritoine est une situation où les malades risquent de mourir à cause de la coelioscopie. La technique dite technique « ouverte », alternative à la technique dite « fermée », est une dissection des plans de la paroi abdominale par une incision de deux centimètres suivie par l’introduction dans le péritoine, sous contrôle de la vue, d’un trocart dépourvu de tout mandrin contondant. La conclusion d’une étude récente, comparant deux bases de données, est de recommander la technique « ouverte ». La seule façon dont nous pouvons prévenir les événements indésirables est d’agir selon des processus standardisés et systématiques. Standardiser et contrôler le processus est une approche assurance qualité. L’individualité des patients (« tous les malades sont différents ») est souvent mise en avant pour justifier la non-standardisation des pratiques. Cependant, l’individualité des patients n’est-elle pas un alibi à la variabilité des pratiques et à la réticence à travailler selon des standards explicites ? Quand il s’agit de la sécurité, une tendance en faveur d’une diminution des risques devrait être considérée comme un niveau de preuve acceptable en faveur de mesures de précaution : la technique présumée moins dangereuse doit être choisie aussi longtemps que l’on n’a pas prouvé que la technique plus dangereuse pouvait avoir des bénéfices cliniquement significatifs. Or en ce qui concerne la création du pneumopéritoine pour la chirurgie laparoscopique, quels sont les avantages cliniquement démontrés qui pourraient être mis en balance avec la « forte tendance » à une augmentation des risques associée à la technique « fermée » ?

La création « ouverte » du pneumopéritoine devrait être systématique, au nom de l’assurance qualité. Le calcul est simple : compte tenu du nombre considérable de laparoscopies qui sont réalisées chaque jour dans le monde, il y a, chaque jour, des malades qui meurent de la création, en aveugle, d’un pneumopéritoine.

Open pneumoperitoneum for the sake of Quality Assurance

The establishment of a pneumoperitoneum for coelioscopy is a maneuver which may have lethal consequences. The open or Hasson technique involves dissection of the abdominal wall layers and insertion of a blunt trocar under direct vision. The conclusions of a recent study comparing “open” and “blind” trocar insertion recommends that the “open” technique be routinely used as a measure of Quality Assurance. A programmed, standardized approach is the only way to prevent undesired complications.

Surgeons often plead that the uniqueness of each patient argues against a rigidly standardized technique. But isn’t this argument of patient variability just an alibi to avoid adherence to explicit and proven standards? When it comes to guaranteeing patient safety, shouldn’t the demonstration that a technique diminishes risk be considered an adequate level of proof if there is no demonstrated benefit to the more dangerous approach? In laparoscopy, where are the proven benefits which would mitigate the undeniable increased risks of “blind” trocar insertion?

Initial trocar insertion for laparoscopy by the “open” technique should be standard practice for reasons of safety. The calculus is simple. Given the innumerable laparoscopic surgeries performed every day, there are patients who die daily as a result of “blind” trocar insertion.


Mots clés : Divers , Prophylaxie , Laparoscopie , Pneumopéritoine en ouvert

Keywords: Prophylaxy , Laparoscopy , Open laparoscopy , Morbidity


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Texte original paru dans Surgical Endoscopy (Surg Endosc 2005; 19: 1297-1299), remanié par l’auteur pour le Journal de Chirurgie.



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Vol 142 - N° 6

P. 344-347 - décembre 2005 Retour au numéro
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  • « Assurance Qualité… ou comment s’assurer d’un pneumopéritoine de qualité ? »
  • S. Msika
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  • Complications après œsophagectomie : mécanisme, détection, traitement et prévention
  • C. Mariette, J.P. Triboulet

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